Martin Goldberg

Martin (Mordechaï) Goldberg. Il est né le 23 octobre 1904 à Piatek en Pologne. Il entre sur le territoire français le 22 Janvier 1925, un an après son frère benjamin Jérôme GOLDBERG. Les deux frères vivent dans une location à Neuilly-sur-Seine au N° 5 avenue de Madrid. Ils occupent un duplex dans les étages supérieurs selon les souvenirs de ma grand-mère aujourd’hui décédée.

Pendant 5 ans (1925-1929), Martin (Mordechaï) travaille comme maroquinier. Puis, de 1929 à 1933, il est employé en tant que voyageur de commerce pour la maison Lamat. Puis, Martin (Mordechaï) crée une entreprise à Paris. Il s’agit de la “Bonneterie des Arts” crée le 01 janvier 1934. Elle est enregistrée un an plus tard en S.A.R.L “La Bonneterie des Arts. A l’été 1940, Martin (Mordechaï) GOLDBERG achète à Asnières-sur-Blour, dans la Vienne, alors en zone libre une exploitation agricole. Selon le notaire, la propriété comprend “une maison d’habitation, un batiment d’exploitation, servitudes, toits, four, jardin, prés, terres labourables, vieux batiments en grandes parties démolies”.

Martin (Mordechaï) se déplace régulièrement. Il développe l’activité du commerce à Paris jusqu’ à l’application des lois anti-juives. Dès 1941, un administrateur judiciaire prend le contrôle de la société. Il repasse en zone libre le 05 juin 1941. Pour son activité professionnelle parisienne, il est condamné par le Tribunal de la Seine. Il est reconnu coupable de “hausse illicite des prix”. La juridiction le condamne à 18 mois de prison.

Alors qu’il séjourne dans la Vienne (Asnières-Sur-Blour) après sa peine, Martin (Mordechaï) est arrêté par les forces de l’ordre. Il est incarcéré pendant 4 mois jusqu’à la fin du printemps 1942. Il est affecté au groupement des travailleurs étrangers de la Vienne puis transféré dans différents camps de séjours surveillés et finalement transporté au camp de Drancy.

Il est 1 des 377 polonais au départ du Bourget-Drancy le 4 Mars 1943 (1). Le convoi dans lequel il monte est un convoi de représailles de l’attentat du 13 février contre l’Occupant Allemand. Son convoi sera dirigé sur le camp de Sobibor. Les 4 survivants auront été transférés à leur arrivée à Sobibor vers le camp de Majdanek.