Marek est né le 25 Mars 1918. Il est le fils de Chana dit Alina , épouse FRANKENSZTEJN et de Abram, chaïm dit Edouard FRANKENSZTEJN. Il a 1 sœur décédée d’une bronchite aïgue en 1935 à Varsovie et une autre sœur, « Bajla » dit Barbara. Il est scolarisé au Lycée Français de Varsovie avec ses sœurs. En 1936-37, il passe et obtient son bac Philosophie dans l’académie de Nancy. Il poursuit par des des études de droit. En 1939, il sert au 4è Régiment d’infanterie Polonais stationné en France ( Coëtquidan). Entre 1940 et 41, il obtient une licence de droit à la faculté de Grenoble. De Octobre à Décembre 1941, il est incarcéré à la Forteresse de Chapoly ( Rhône) pour avoir fait part de ses opinions politiques en faveur du Général de Gaulles lors d’un meeting en faveur de la France de Vichy. Son fils raconte l’anecdote. « Sans être alors résistant – il ne fait partie ni d’un mouvement ni d’un réseau – il est déjà « sympathisant ». Avec d’autres étudiants, il participe à une manifestation – sans doute vers la fin 1941 – dans un théâtre grenoblois. Il s’y jouait une pièce où il était question de la Gaule. À un signal donné, à un moment où ce mot est prononcé sur scène, ils se lèvent et crient : « Vive de Gaulle ! ». Ils sont immédiatement arrêtés, conduits à la Préfecture de l’Isère. Marc a souvent raconté son interrogatoire humiliant par le chef de cabinet du préfet, à l’issue duquel il est emprisonné pendant plusieurs semaines ».
De mai à Août 1942, il est interné au camp de concentration de Miranda en Espagne d’ou il est libéré pour rejoindre les Armées Polonaises libres à Londres. Il se marie le 27 Mai 1943 à Edimbourg ( Ecosse) et vit en Grande-Bretagne avec son épouse Margaret HEARD, stenodactylo. Son fils Robert raconte aussi le fin de la guerre de son père. « Marc n’a pas participé aux combats du D Day et de la campagne de France en 1944. Sa campagne militaire se déroule plus tard entre janvier et mai 1945 : la fin de la bataille de Hollande, le passage du Rhin en mars – seul moment risqué, le Black Watch étant la seconde unité à franchir le fleuve, derrière les Canadiens – puis la facile bataille d’Allemagne jusqu’au 8 mai : « une promenade », dit-il. Un seul incident est resté dans sa mémoire, qui a failli être grave. Sa section rencontre sur la route un jeune prisonnier polonais qui vient de fuir la ferme où il travaillait, contraint et forcé par son statut de captif. Son corps était meurtri, contusionné, rendu presque infirme par les coups infligés par le fermier allemand. Le récit qu’il fait des sévices subis rend les soldats furieux. Ils lui demandent de les conduire à son bourreau. « Le jeune prisonnier polonais nous amène dans la ferme, là on se saisit du fermier, on lui casse la gueule ( je crois que c'était son expression) on le ceinture, certains d'entre nous veulent le tuer, là notre capitaine me tend son pistolet et me dit "Frankenstein toi qui sais ce que les Boches ont fait en Pologne, fais en ce que tu veux". Marc a décliné la proposition et il me dit "pourtant je l'aurai bien fait, mais on n'exécute pas un homme même un salaud. ». En 1944, son fils Robert est né. Il le fait circoncire. La famille reste outre-Manche jusqu’en Septembre 1945. En Mai 1949, nait son 2è fils, André sur le territoire Français. En 1952, Marek fonde et s’associe avec Alina, sa mère et Bajla dit Barbara, sa sœur la « Bonneterie des Arts », l’ancien commerce de ses oncles Martin et Jérôme GOLDBERG, déportés « non-rentré ». Il vit de son activité et aussi d’intérim pour des journaux. Il meurt à Paris en Septembre 1987 à l’âge de 69 ans.

