Leiser GOLDBERG

Il est né le 13 Mai 1893 à Piatek en Pologne. Il est le frère âiné de Chana et Reiba GOLDBERG. A sa naissance, le territoire national est annexé à l'Empire Russe. Il entre en France en 1925 (7). Son but est de rechercher un emploi. En Pologne, il a été tapissier après une scolarité à l'école de commerce de Leipzig en Allemagne. Lejser n'a pas effectué son service militaire dans son pays. Après la seconde guerre mondiale, il refuse de rentrer en Pologne « Je n'ai personne et le régime actuel ne me convient pas ». Il recherche sa sœur Alina ( Chana) FRANKENSTEIN et ses deux petits frères Jérôme et Martin ( Mordechaï) GOLDBERG portés disparus depuis 1943. Il dépose une demande de régularisation à l'état-civil de ses deux jeunes frères qualifiés de « non-rentrés » . 

Après guerre, des rivalités opposent Leiser, le frère et Chana dit Alina, sa soeur. Il s’agit d’un différend sur les biens en France de leurs petits frères partis en déportation et assassinés. l'automne 1945 et l'hiver 1946, il obtient avec sa sœur Alina ( Chana) FRANKENSTEIN la restitution de certains biens spoliés à ses frères. Le grand-frère porte plainte contre sa sœur. Un climat de peur s’installe chez les rescapés. Aux autorités, ma grand-mère et mon arrière grand-mère maternelle déclarent respectivement que Léon est un « demi-fou », un homme « dangereux et nuisible » qui « invente des histoires de toutes pièces ». Leiser est condamné par la justice pour restituer des tableaux subtilisés dans l’ancien domicile de ses petits frères décédés. Au début des années 50, la tension s’apaise. Le 10 octobre 1956, l'état Français lui accorde une protection administrative et juridique en tant que réfugié. Il s'installe à Paris (9è arrondissement) puis déménage à Nice. Il y meurt le 5 juin 1984. Il est enterré avec sa compagne Blajndlo TLAJMAN épouse ROTBLIT dans le carré juif du cimetière de l'Est. Sa concubine de fin de vie était la veuve d'un déporté du convoi ou figurait l'un de ses deux petits frère.