Bajla dit Barbara FRANKENSZTEJN épouse MERA est née le 16 Aout 1922 à Varsovie (Pologne). Elle est la fille de FRANKENSZTEJN Abram dit Edouard et de FRANKENSZTEJN , Chana dit Halina née GOLDBERG. Elle est la sœur de Marek FRANKENSZTEJN. La famille habite 16 rue Piusa (renommée avenue Piekna) à Varsovie en Pologne jusqu’en septembre 1939. Son père est ingénieur-constructeur et sa mère commerçante. Résidente en France, dès l’automne 1939, elle se cache avec sa mère d’abord à Neuilly-sur-Seine au 5 avenue de Madrid. Ils quittent la région parisienne pour Grenoble, puis elle rejoint ses oncles au lieu-dit La Boissenatière à Asnières-sur-Blour ( département de la Vienne) avant que les frères de sa mère ne soient arrêtés par la gendarmerie Française. De 1942 à 1944, Barbara, et sa mère échappent aux arrestations dans des conditions non révélées à ce jour. Le frère de Barbara décide de quitter la France pour rejoindre l’armée polonaise libre stationnée en Grande-Bretagne. Entre 1942 et 1943, la tante, le cousin et les oncles de Barbara sont déportés respectivement par les convois n°14, 27, 50, et 51. Atteinte de la tuberculose, Barbara est alitée dans un sanatorium de l’Isère probablement sous un faux-nom. Chana, sa mère reste à ses chevets. Rétablie, et après l’échec d’un premier mariage avec “Antibes”, un résistant français du Vercors, elle quitte le village de Mens en Isère pour Grenoble. Barbara se remarie à la libération de la France, avec un ancien lieutenant des chasseurs-Alpins de l’Armée Française. 3 enfants naîtront de cette union. Elle fonde avec son 2nd mari la société anonyme des fibres nouvelles (SAFINO), fournisseur de tissu industriel et de couture pour de grands fabricants de vêtements en France et dans le monde. Ils créent également la marque ERAM, anagramme du nom de son époux MERA. Elle relance aussi avec Marek FRANKENSZTEJN, son frère, la Bonneterie des Arts, commerce de ses oncles déportés et déclaré comme « non-rentré ».. Elle co-dirige avec son mari, Claude l’entreprise qui est reprise par un consortium dans les années 70 ( Dolphus Mieg & Co). Bajla dit Barbara, prends sa retraite et ne parlera seulement que 2 fois de son histoire et de ses origines. Un an avant son décès en 2014, elle déclare à son petit-fils : _« Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai jamais su ce que sont devenus mes oncles, ma tante, mon cousin en France et mon père resté en Pologne »... Elle meurt en 2015, à l’âge de 93 ans sans avoir su précisément les conditions de la fin de vie des membres de sa famille disparus entre 1942 et 1943.
